Anthropocénose
Ô, voir ce que le monde porte de beauté
Avoir le coeur épris de justice et d’amour
Sans en comprendre rien, ressentir le sacré
Mais être rattrapé par le néant qui guette
Il n’y a plus d’espoir : nous l’avons tué aussi
La jeunesse a perdu la fougue de son âge
Elle découvre la vie au moment du désastre
Et comprend d’un seul coup tout ce qu’on lui dérobe
Sur le divan du psy subsiste une question :
Ce qu’il en restera à l’issue du décompte
Si sur les cendres grises s’ouvriront encore
Deux pauvres fleurs, ou trois ; si la désolation sera parée de perles
Blanches dents alignées au sourire des squelettes
Et si dans le silence des tombeaux ouverts
Résonnera le pas d’un autre enfant martyr.
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