les Fils du Vent
Ils survinrent par un jour sombre comme la nuit
Alors que tous restaient cloîtrés derrière d'illusoires boucliers
Les fils du vent, à l'énorme voix
Portant leurs cris aux nues
Dans la salle où tous s'étaient rassemblés, face à la peur
Les lumières tremblaient, frileuses, dans des ampoules défaillantes
Mais lorsqu'ils entrèrent dans la maison fermée
La foudre dévora les ombres
De gestes en bourrasques ils balayèrent tout, dehors comme dedans
Faisant table rase, jetant à bas les choses qui encombraient les meubles
Ne laissant au mur qu'un rideau malmené
Annulant les poussières
De leurs yeux bleus frangés de larges cils dévalaient des cascades
Sur leurs épaules voyageaient toutes les divinités célestes
Zéphyr, Eole et Aquilin, Zeus, Thor et Cérès, et Seth l'Egyptien et Rudra qui vient des Indes
Et chacun d'eux se surpassait en son Art
Ils parlaient entre eux, ignorant les Fils des Hommes blottis ensemble
Autour d'eux, le verre et la terre s'éparpillaient parmi d'énormes éclats de rire
Ils avaient pour nom l'essence de l'ordre et du chaos
Et leur voix résonnait absolument
Puis ils s'évanouirent, glissant par chaque fissure comme de l'eau au travers d'un linge
Attentifs seulement à leurs propres aspirations et chahutant comme de jeunes garçons
Laissant derrière eux des places nettes, dévastées
Et les mains vides des Hommes.
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