Bretagne en vers Libres
Le silence n'est jamais silence tant que quelqu'un l'écoute.
Cette promenade en Bretagne, un matin de décembre, dans la lumière crue du soleil
l'herbe blanche et froide, les plantains méconnaissables et toujours là, le bruit de l'océan
et puis les dunes là bas, et puis la plage, et le sable sous les pieds, les algues mouillées
les grands roulements de l'eau salée, brassant et rebrassant les même silicates usés
l'eau ancestrale qui mâche patiemment les côtes en poudre fine, et restitue à ses rivages les carcasses concassées
l'eau primale, matrice de toute vie, profonde et large, comme éternelle à mes yeux d'insecte
de paramécie
l'eau qui se suffit presque à elle même, détruit et refaçonne
quelques vers composés à l'arrachée, sur le vif, oubliés
et sur le retour, surprise par un envol de plumes précédées d'un bec courbe, bécasse limicole intime des frontières
Dieu, qu'il fait beau !
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