Octobre et un Faune
Le vert luisant des feuilles gorgées d'eau
Les tiges denses assoiffées de hauteur
Pourtant bientôt
Tout meurt.
Ciel d'octobre
Toile d'ouate où se dessinent
Au pinceau noir
Des oiseaux
Au pinceau vert : pour combien de temps encore ?
La végétation caduque.
Faune, allégorie du sauvage
Ta peau d'animal sur tes pensées d'homme
Sent le bouc et la noix, le musc et la pomme
Tes pieds fourchus foulent la terre
La riche pourriture des sols humifères
Tes pistes ont des effluves ambrés
De champignons écrasés
Tu vis en reclus sous l'ombrage
Des forêts secrètes
Et les rêves que tu sécrètes
Sont anthropophages
Ils alternent désir et rage
Mort et fête
Tes plaisirs orgiaques dictés par l'instinct
Sont tempérés par les saisons
Tu ne crois pas à ton destin
Et la vie n'a pas de raison
Pour toi
Il n'y a que les bois, le vin et les chansons.
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