lettre à une amie
Il a dû y avoir toutes ces questions restées sans réponse
Tous ces appels demeurés vains
Il a dû oublier tellement de tes messages
Tourner le dos à tant de sourires
Et de soupirs
Le silence a dû peser tellement lourd
Mais met-le derrière toi : il se réclame de l'ombre.
Si tu as peur que tes mots s'enterrent
Dans le tombeaux de cœurs trop secs
Remplis de poussière
De pierres
Si tu as peur que nos oreilles se ferment
Que nos têtes se détournent
Que nos paupières clignent
Rassure-toi, car nous sommes une douce pluie après la sécheresse.
Si tu as peur d'être jugée, d'être jetée
Comme on jette ce qui encombre
Et que tu ne peux pas t'arrêter
De peur d'être interrompue encore
Avant d'avoir su tout dire
Prend le temps, car nous t'en donnerons autant qu'il faudra.
Si l'émotion ne parvient pas à prendre le contour des mots
Si elle échappe à toute discipline, comme l'océan se rit des barrages
Que l'urgence est grande
Mais que la parole semble t'isoler
Sois tranquille, car nous écoutons pour comprendre.
Je te donne mon épaule qui sait soutenir
Mes mains qui savent accompagner
Mes yeux qui savent observer
Mes oreilles qui savent écouter
Ma chaleur qui sait apaiser
Ma voix qui sait s'ajuster
Mon cœur qui sait respecter
Mon affection qui te sait.
Ose rester suspendue dans ce silence qui ne nous sépare pas
Car il parle aussi pour toi.
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