Grandeur et décadence
Tu te serais levé, nu et tremblant
Un torque de vermeil autour du cou
Tes bras ornés de saphirs
Et ton ventre de perles
Esclave paré pour l’offrande
Tu aurais fermé les yeux
Bouche ouverte sur un silence
Grande proie frissonnante
Attentive à un souffle
Aux ordres et aux aguets
Tu aurais enduré les lames
Les brisants déchaînés
Roc ruisselant déchiqueté
Pris dans l’inlassable ressac
Gorge nouée et poings fermés
Et puis tu aurais cédé
Pénétré, imprégné jusqu’aux os
Corps et âme pourfendus
Empereur déchu
Déchargeant au sol le poids de la grandeur.
Retour aux articles de la catégorie poésie -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 6 autres membres