les Nuits du Seuil
Il y a sur tous nos calendriers un jour charnière, où les murs s’évaporent entre ce monde et l’autre, où l’on peut emprunter un chemin de Traverse, un maigre pont tissé d’argent, tendu entre les Vivants et les Morts.
A la froideur des jours décroissants, il faut rappeler des temps de Magie. Il faut un rêve qui se manifeste, une nuit sans frontières, un deuil sans trépassé.
Ne craignez pas les spectres, car ce sont eux qui ont peur de nous : ils tremblent qu’on les oublie. Ils viennent pour le Souvenir. Ils veulent simplement rentrer dans la danse.
Si dans les brumes vespérales, un frisson vous saisit ; si la main vous tremble, si le cœur vous gèle, si dans la nuit bleue résonne un bruit, si un furtif éclat luit, ou qu’une ombre bouge : n’ayez pas peur.
Rassemblez-vous, riez, festoyez, ouvrez surtout l’œil et la porte aux inconnus et aux esprits cachés sous le masque. Un jour, désincarnés, nous serons brume, nous aussi, et nous aussi, nous marcherons en file sur des rayons de lune, vacillant comme des flammes sous le vent, désireux de goûter aux échos de la Vie.
Faisons donc bel accueil aux fantômes et fêtons Samhain, les nuits du Seuil.
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