Le Champ des Clefs

Le Champ des Clefs

le dire, mais le bien dire

 Madame,

 

je ne vous traiterai pas d'imbécile, bien que le terme m'ait d'abord séduit, en tant que référence directe à un grave manque de matière grise, voire à une navrante incapacité de réflexion et d'action qui me rappelait furieusement votre triste état. Mais puisque l'imbécile fut en premier « celui qui est sans bâton », sans arme ou sans tuteur, celui qui compte sur lui seul, qui faute de support, se tissera, lentement et hasardeusement, mais à force de temps, un tronc tordu mais solide, comme le fait une glycine privée d'un mur, le terme m'apparut trop valeureux alors pour s'appliquer à vous.

 

J'épargnerai à ma langue les termes grossiers qui viennent à l'esprit tout naturellement à vous considérer. Il s'agit là de fausses injures, tout justes bonnes à adresser à d'invisibles conducteurs du dimanche bien blottis derrière leur volant. Mots génériques qui ne traduisent au mieux qu'un banal agacement, qu'un sot et circonstanciel énervement, bien impersonnel et interchangeable. Non, madame, la révolte que vous inspirez à mon âme, le dégoût à mon cœur, le mépris à mon être, tout cela mérite bien plus que de trop familiers termes détournés de leur vocation première, somme toute indicative, mais en rien vindicative.

 

Au vrai madame, je décide en cet instant de ne me plus jamais polluer en aucune manière, en pensant à vous, vos actes ou vos paroles. Votre affligeante médiocrité ne saurait m'atteindre en rien, puisque vous êtes si basse et plate. Je laisse aux acariens le loisir de vous souffrir, quoique les pauvres bêtes n'aient rien fait pour mériter ce sort.

 

Voilà tout ce que je pense de vous : vous êtes nulle. Nulle et non avenue. Vos vains tournicotis et vos viles vociférations résonnent dans un désert intersidéral et ne meublent rien, n'illustrent rien, ne parent rien d'autre que votre vacuité. Autant vous le dire : vous ne valez pas tripette. Vous m'indifférez. L'intégralité de vos productions sont une goutte d'eau dans le sable du Sahara, surgie des brumes de votre encéphale dans l'unique objectif d'être immédiatement annihilée.

 

Voici mon ode à vous, madame. Un chant à la haine cicatrisée. Mourez donc, à présent, ou portez vous seule.



18/07/2014
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